Atelier sur la transformation de l'agriculture en Afrique : Abidjan, Côte D'Ivoire, septembre 26-29, 1995

April 1, 1999 - Moussa Batchily Ba, <staatz@msu.edu>, Laura Farrelly, Youssouf Camara, and Georges Dimithè

IDWP 75F. Moussa Batchily Ba, John M. Staatz, Laura Farrelly, Youssouf Camara, and Georges Dimithè. 1999. 23pp. Atelier sur la transformation de l'agriculture en Afrique : Abidjan, Côte D'Ivoire, septembre 26-29, 1995

RÉSUMÉ:
À l'entrée du troisième millénaire, émerge partout en Afrique la nécessité de créer les conditions
requises pour permettre aux différents acteurs de la société civile d'assumer leur rôle pour un
développement économique et social durable. Du ‹‹tout Etat›› qui prévaut jusqu’ici dans
plusieurs pays Africains, il s’impose désormais la nécessité d’une plus grande participation des
acteurs. Ce passage ou transition, d'une durée variable selon les contextes nationaux, régionaux
et internationaux, ne se fera qu'au prix d'efforts substantiels de recomposition sur tous les plans,
notamment sur le plan de l'agriculture.

À l'initiative de l'USAID, la BAD, MSU et l’INSAH, une quarantaine de chercheurs, de décideurs
politiques et d’opérateurs-terrain venus de 19 pays et représentants une vingtaine d'institutions
Africaines ou internationales se sont retrouvés à Abidjan dans le cadre d'un atelier continental
pour débattre sur le thème de la transformation de l'agriculture Africaine. Cet atelier a été
parrainé par le Ministre de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique de la Côte
d'Ivoire.

L'atelier d'Abidjan s'est basé sur les réflexions précédentes portant sur les défis à relever
(insécurité alimentaire, pauvreté, et dégradation de l’environnement) au cours du processus de
stimulation de la transformation structurelle de l'agriculture en Afrique, notamment les discussions
organisées par Winrock International, la Banque Mondiale, l'USAID (AFR/SD/PSGE/FSP), et
l’IFPRI. En effet, en 1992, Winrock International avait tenu à Baltimore un séminaire financé par
l'USAID (AFR/ARTS) pour examiner ces questions. Un grand nombre d'analystes nordaméricains
avaient participé à ce séminaire. L’une de leur principales conclusions avait été qu'il
existe des technologies agricoles appropriées qui pourraient permettre à l'agriculture Africaine de
croître annuellement de 4%, mais dont l'adoption est souvent entravée par des politiques macroéconomiques
et sectorielles défavorables. Des analystes de la Banque Mondiale (Banque
Mondiale, 1994) avaient alors argumenté qu'un taux de croissance de 4% était nécessaire pour
stimuler une croissance économique globale à un taux suffisamment élevé qui mènerait à des
augmentations des revenus moyens et une réduction de la pauvreté.

En 1993, l'USAID (AFR/SD/PSGE/FSP) avait parrainé un atelier à Hararé réunissant un groupe
d'analystes Africains pour examiner les mêmes problèmes mentionnés plus haut. Le groupe
d'Hararé, moins convaincu de la grande disponibilité des technologies appropriées pour toutes
les régions, avait alors évoqué de sérieux problèmes relatifs aux effets négatifs potentiels des
programmes d'ajustement structurel sur l'agriculture en Afrique. Les participants d'Hararé ont
alors recommandé que la l'USAID (1) commandite des études spécifiques sur l'impact des
reformes de politiques agricoles dans divers pays Africains, (2) encourage qu’une plus grande
d'attention soit accordée au développement et à la promotion des technologies agricoles dans des
zones agro-climatiques spécifiques, et (3) encourage que les relations entre les SNRAs et le
CGIAR soient réexaminées dans le but d'assurer l’adaptabilité des technologies développées dans
les centres de recherche internationaux aux besoins spécifiques des différentes localités en
Afrique.

Les recommandations de l’atelier de Hararé ont servi de point de départ pour celui d’Abidjan.
Ont été sollicités, des articles de base sur les expériences récentes en matière de transformation de
l'agriculture en Zambie, en Afrique du Sud, au Malawi, en Ethiopie, en Tanzanie, au Ghana et
dans les pays du Sahel. Cet atelier d’Abidjan s’est aussi inspiré des résultats des travaux de celui
tenu au Sénégal par l'IFPRI en Décembre 1994, et qui avait examiné les difficultés rencontrées en
Afrique au cours de l’élaboration des stratégies agricoles à long terme.

L'atelier d'Abidjan a tenté d'aller au-delà des exercices précédents en se concentrant sur les actions
spécifiques d'investissements et de politiques que les gouvernements Africains, les firmes et les
organisations internationales/donatrices peuvent entreprendre à court et moyen termes pour
favoriser une transformation économique et agricole durable. Le défi était d'identifier les voies et
moyens spécifiques qui favoriseraient la transformation structurelle de l'agriculture des pays
Africains. Cette transformation devrait alors stimuler une croissance économique à base plus
élargie tout en assurant l’amélioration de la sécurité alimentaire, la réduction de la pauvreté, et la
protection de l'environnement.

 


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